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AIDE DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE DES CÉPHALÉES POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

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Céphalée primaire induite par la toux

Céphalée précipitée par la toux ou un équivalent de Valsalva en l’absence d’affection intracrânienne

Critères diagnostiques ICHD-3

A.    ≥2 épisodes de céphalées répondant aux critères B-D

B.    Provoquée par et se produisant uniquement en association avec la toux, les efforts et/ou toute autre équivalent de Valsalva

C.    Apparition soudaine

D.    Dure entre 1 seconde et 2 heures

E.    N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de l’ICHD-3

La céphalée primaire induite par la toux est dite probable au décours d’un unique épisode répondant aux critères B-D ou lorsqu’un seul des critères C ou D est absent. Aussi, elle ne remplit pas les critères de l’ICHD-3 pour tout autre céphalée.

Cette céphalée est bénigne, rare, non spécifique, bilatérale parfois postérieure, crescendo-decrescendo et d’intensité légère à modérée. Parfois certains symptômes peuvent accompagner cette céphalée (troubles du sommeil, vertiges, nausées...). 

Le traitement recommandé par l’IHS : Indométacine (25-200mg/jour)

Proposition du comité CéphaléeClic

  • CHRONO-INDOCID 75mg gél : 1 à 2 gélules/24h réparties le matin et le soir en fonction de la tolérance
  • INDOCID 25mg gél : 2 à 6 gélules/24h réparties en 2 à 3 prises

Association à un protecteur gastrique conseillée

  • Acétazolamide DIAMOX® 250mg cp séc : 500 à 2000mg/24h, respect des contre-indications et supplémentation en potassium conseillée (1 comprimé de DIFFU-K en moyenne pour 500mg d’Acétazolamide)
  • Topiramate 50-100-200mg cp pellic : 50 à 200mg/24h réparti en 2 prises le matin et le soir, adaptation posologique à débuter à 50mg le soir augmentée par pallier de 50mg toutes les semaines minimum en fonction de la réponse et de la tolérance. Dose journalière totale recommandée de 100mg/24h. Chez la femme couverture contraceptive obligatoire

Cependant, plusieurs étiologies secondaires peuvent se manifester par une céphalée induite par la toux (40% des céphalées induites par la toux) :

  • Hypotension intracrânienne
  • Malformation d’Arnold-Chiari de type I
  • Maladie carotidiennes ou vertébro-basilaires
  • Tumeurs de la fosse cérébrale moyenne ou postérieure
  • Kyste du mésencéphale
  • Impression basilaire
  • Platybasie
  • Hématome sous-dural
  • Anévrismes cérébraux
  • Syndrome de vasoconstriction cérébral réversible

➜ Imagerie systématique chez l’enfant (tumeurs de la fosse postérieure) et chez l’adulte avec si possible une IRM cérébrale d’emblée avec séquence d’ARM

Bibliographie

Demarquay G, Giraud P. Céphalées primaires non migraineuses. EMC – Neurologie. Juil 2012:9(3)1-13.

Headache Classification Committee of the International Headache Society (IHS). The International Classification of Headache Disorders, 3rd edition (ICHD-3). Cephalalgia. 2018 Jan;38(1):1-211.

http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr